Formation

Être AESH – AVS auprès d’un élève aveugle de naissance demande des connaissances pointues, des compétences techniques, la formation générale et théorique ne suffit pas.

Formation

Les besoins

  • Comment accompagner efficacement un élève aveugle sans avoir conscience des répercussions de la cécité de naissance sur sa façon :
    • de comprendre les mots et les concepts, quand on est sensé lui apporter des explications pertinentes et anticiper les erreurs de compréhensions possibles ?
    • d’appréhender l’espace, quand on est là pour l’aider à prendre les repères qui lui permettront de se déplacer avec une autonomie croissante ?
  • Comment accompagner efficacement un élève aveugle sans savoir audio-décrire en sortant d’une logique de voyants, quand on est amené à compenser l’absence de vue ?
  • Comment accompagner efficacement un élève aveugle sans connaître le braille, quand on aide un enfant qui est le seul de la classe à l’apprendre ?
    Être au minimum initié, comprendre la manière dont l’élève aborde les documents écrits, quand on est en appui pour l’aider à suivre le rythme de la classe, qu’on est amené à l’aider à trouver le bon document, la bonne page… ?
  • Comment accompagner efficacement un élève aveugle sans savoir faire un rapide croquis en relief facilement lisible par l’élève, quand le besoin se présente ?
  • Comment accompagner efficacement un élève aveugle sans comprendre le principe de fonctionnement des outils de l’élève ? (machine à écrire, ordinateur…), alors qu’on est sensé vérifier qu’il s’en sert parfaitement ?

La formation officielle

En France, les AESH – AVS reçoivent une formation à la fonction dans ses dimensions administratives, et une formation au « handicap », concept nébuleux qui n’apprend pas grand-chose au niveau pratique. Au mieux, la formation peut comporter un bref module sur le « handicap visuel », c’est-à-dire la malvoyance, loi du plus grand nombre oblige.

Comme il est statistiquement improbable que l’AESH – AVS ait un jour à accompagner un enfant totalement aveugle, et de naissance, comme les compétences nécessaires sont techniques, souvent méconnues des formateurs eux-mêmes, le sujet n’est pas abordé.

Le piège est de penser que tous les handicaps se ressemblent, que lorsque l’on a une expérience avec un élève atteint d’un tout autre handicap (malvoyance compris), il suffit de faire pareil avec un enfant aveugle.

La formation spécialisée

Des formations plus spécifiques sont parfois mises en place, tout dépend des régions, des compétences des services de suivi, du temps et du budget accordés…
S’il y a un enseignant spécialisé, il peut accompagner l’AESH – AVS durant quelques cours pour lui montrer comment s’y prendre. Parfois, l’AESH – AVS assiste à certains cours spécialisés de l’élève (locomotion, informatique, braille, AVJ…) pour être à même de prendre le relais au sein de l’école.
Dans les faits, on se rend compte que les AESH – AVS chevronnés sont surtout des passionné(e)s, tout ou partie autodidactes.

L’élève a vraiment besoin d’une aide efficace dès la rentrée. Tout découvrir avec lui en partant de zéro met en danger la réussite de sa scolarité.

Pour démarrer avec quelques atouts en main, voir en particulier :

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